Lexique sur l’isolation

Lexique sur l’isolation

r

R (en dB) : indice d'affaiblissement acoustique

C'est une valeur, mesurée en laboratoire, qui exprime la performance acoustique en transmission d'un produit ou d'un système constructif. Cette mesure est réalisée sans les transmissions latérales. L'expression conventionnelle est R.
Cette mesure permet de comparer la performance des différents matériaux, produits ou systèmes constructifs.
R est donné par la relation R = L1 – L2 + 10 log (S/A), où:
- L1 et L2 sont les niveaux de la pression acoustique des locaux d'émission et de réception (champ diffus),
- S est l'aire de la paroi séparative,
- A est l'aire d'absorption équivalente de la salle de réception,
- R est exprimé en dB pour une fréquence ou une bande de fréquences.
Rw (C; Ctr), exprimé en décibel, est calculé à partir de la courbe de R en fonction de la fréquence.

RA (en dB)

Indice d'affaiblissement égal à Rw + C. Il caractérise la performance d'une solution par rapport à une émission en bruit rose. Il permet de retrouver, en général à 1 dB près, les anciennes valeurs Rrose.

RAtr (en dB)

RAtr(en dB) : Indice d'affaiblissement égal à Rw +Ctr. Il caractérise la performance d'une solution par rapport à une émission en bruit route. Il permet de retrouver les anciennes valeurs Rroute.

Remontée capillaire

La remontée d'humidité par capillarité désigne la migration d'eau dans les parois un bâtiment depuis le sous-sol. Son débit d'évaporation dépend de la température ambiante et du taux hygrométrique de l'air. L’humidité présente dans le sol remonte dans l’épaisseur du plancher bas et/ou des murs périphériques et peu gagner l’ensemble des parois du logement, entraînant à terme la dégradation du bâtiment. Il est donc nécessaire de prévoir, dès la construction, des systèmes d’étanchéité permettant d’éviter le phénomène de remontée capillaire (étanchéité des soubassements, des vides sanitaires, assainissement par drainage périphérique).

Résistance spécifique au passage de l'air (Pa.s.m-1)

Capacité d'un produit à résister à l'écoulement de l'air au travers de celui-ci. Cette mesure normalisée s'effectue en laboratoire.

Réverbération

La réverbération est un terme générique exprimant la persistance d'un son dans un espace clos ou semi-clos après interruption d'une source de bruit.

RT 2005 : Règlementation Thermique 2005

La Réglementation Thermique (RT) 2005 s’est appliquée à tous les permis de construire déposés du 1er septembre 2006 au 31 décembre 2012.

Mise en place par le Plan Climat de 2004, la RT 2005 visait une amélioration de la performance de la construction neuve d’au moins 15% par rapport à la RT 2000 (réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre) en plus d’une limitation du recours à la climatisation. Elle est remplacée depuis le 1er janvier 2013 pour l’ensemble des bâtiments neufs par une réglementation thermique plus exigeante, la RT 2012.

Elle avait 5 objectifs majeurs :
- réduire les consommations d’énergie des bâtiments neufs,
- maîtriser les dépenses,
- prendre en compte le confort d’été,
- diminuer les émissions de gaz à effet de serre,
- se conformer aux normes européennes.

RT 2012

La RT 2012 est la réglementation thermique actuellement en vigueur. Basée sur les exigences du label BBC-Effinergie, elle limite la consommation d’énergie primaire moyenne à 50 kWhep/m2.an.

La Réglementation Thermique 2012 s'applique aux permis de construire déposés :
- depuis le 28 octobre 2011 : pour tous les bâtiments neufs du secteur tertiaire et public ;
- au 1er mars 2012 pour les bâtiments neufs d’habitation construits en zone ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine - http://www.anru.fr/) et bénéficiant de la TVA à taux réduit (décret n°2012-111 du 27 janvier 2012) ;
- depuis le 1er janvier 2013 : pour tous les autres bâtiments neufs définis par l'arrêté du 26 octobre 2010.

La RT Grenelle Environnement 2012 impose 3 obligations de résultats :
- Exigence d'efficacité énergétique minimale du bâti ou «Bbiomax» : optimisation du bâti (indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre) pour une limitation des besoins en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage (valorisation de la conception bioclimatique avec isolation performante et favorisant l'éclairage naturel et les apports solaires) ;
- Exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire ou «Cmax» articulée autour des 5 usages : chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau chaude sanitaire et auxiliaires (ventilateurs, pompes) avec limitation de consommation d’énergie primaire à 50 kWh/m²/an (modulable suivant la situation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre) ;
- Confort d’été assuré dans les bâtiments non climatisés (Tic=Ticréf): garantir un bon niveau de confort en été sans avoir recours à un système de refroidissement actif (exigence sur la température intérieure atteinte au cours d’une séquence de 5 jours chauds).

Mais également des exigences de moyens :
- Une mise en œuvre de qualité garantissant le traitement des ponts thermiques ;
- Une perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâti inférieure ou égale à 0,6 m3/(m².h) en Maison individuelle et à 1m3/(m².h) en logement collectif ;
- Une production d’eau chaude sanitaire à partir d’une source d’énergie renouvelable (maison individuelle)
- Un comptage des consommations d’énergie du logement par type d’énergie grâce à un équipement spécifique ;
- Une surface minimale de baies vitrées majoritairement exposées au sud (au minimum 1/6 de la surface habitable) avec obligation d'occultation solaire (stores, volets, brise-soleil, etc.).

Rw (C; Ctr) (en dB)

Rw (C; Ctr) (en dB) : c'est la mesure d'isolement normalisée utilisée à ce jour par l'ensemble des pays de la Communauté européenne. Elle caractérise l'indice d'affaiblissement d'un matériau ou produit de construction. Elle est calculée par rapport à une courbe de référence.