VMI : pourquoi choisir la ventilation par air insufflé ?

Qu’est-ce que la VMI ? 

À l’instar de la ventilation mécanique contrôlée (VMC), la VMI assure le renouvellement de l’air intérieur, élément indispensable au confort intérieur. Qu’est-ce qui les distingue ? Contrairement à la VMC Ce système d’aération novateur permet d’entraîner l’air vicié et l’air neuf à l’aide de deux ventilateurs, alors que le système simple flux n’en propose qu’un seul. L’échangeur de calories dont on dispose entre les deux flux d’air assure la récupération de 60 à 65 % des déperditions dues au renouvellement de l’air, ce qui implique une économie de chauffage supérieure de 15 % à celle d’un simple flux classique et d’environ 8% par rapport à un simple flux hygroréglé. Ce système participe à améliorer la performance thermique d’un bâtiment et constitue un complément à une bonne isolation. classique qui rejette l’air vicié intérieur vers l'extérieur, la VMI agit par insufflation d’air neuf dans le volume intérieur. Le volume est mis en surpression et l’air intérieur vicié se trouve alors expulsé en dehors du logement. La VMI repose donc sur une entrée d’air mécanisée avec une sortie d’air passive. L’évacuation de l'air vicié s'effectue par les bouches d'extractions prévues à cet effet et aussi par toutes les voies de sortie ou défauts d’étanchéité présents au niveau des menuiseries par exemple.  

Quelles sont les conditions d'installation d’une VMI ?  

Pour maîtriser les débits d’air entrant, la VMI utilise une prise d’air neuf reliée à un réseau de distribution. Avant sa mise en circulation, l’air extérieur passe par un caisson de traitement de l’air. En fin de course, l’air est diffusé par les dispositifs de ventilation répartis à l'intérieur du logement. Le nombre d’unités intérieures varie selon le type d'installation : VMI centralisée ou décentralisée.  

Avec un système centralisé, l’air traité est insufflé par une à deux voies d’entrée situées au centre du bâtiment et progresse à travers l’espace à mesure que l’air vicié est évacué. Le système décentralisé dispose quant à lui d’un réseau de soufflage présent dans toutes les pièces principales.  
 

Les avantages de la VMI  

Particulièrement appréciée en rénovation, la VMI se loge aisément dans les combles pour distribuer un air neuf, préalablement traité, vers l’ensemble des pièces de la maison.  

Simplicité  

Avec un nombre restreint de conduits à installer, la mise en place d’une VMI centralisée est relativement simple. Le logement est ainsi préservé de l'humidité excessive, sans avoir à supporter le poids financier d’un vaste réseau de conduits.  

Traitement de l’air  

Le caisson de traitement de l’air, situé en amont du réseau de distribution, renferme de nombreuses possibilités : filtration des pollens et allergènes, des particules fines et des odeurs… Dans les régions les plus humides, le caisson peut aussi  embarquer un système de déshumidification complémentaire afin de maintenir un taux d’humidité acceptable à l'intérieur du logement.  

Atout du système décentralisé  

Les bâtiments avec façades donnant sur une voie de circulation ou une zone d’activités bruyante, peuvent se permettre de supprimer les sorties d’air pour un meilleur confort acoustique. Avec un système décentralisé, les conduits sont mis en œuvre dans chaque pièce pour un meilleur balayage des pièces par l'air frais et l’évacuation s’effectue par les bouches situées dans les pièces dites humides.   
 

Les inconvénients de la VMI 

Parmi les inconvénients de cette solution : la lourdeur des travaux sur les systèmes décentralisés et les incertitudes quant aux conséquences de la mise en surpression de certains bâtiments et notamment dans les bâtiments non étanches à l’air.  

Système décentralisé : des travaux plus conséquents  

Pour bénéficier des avantages du système décentralisé, le maître d’ouvrage doit prévoir des travaux importants. Le soufflage d’air pièce par pièce implique un réseau de conduits parcourant l’ensemble du bâtiment. Un paramètre à prendre en considération au moment d'évaluer l’impact budgétaire de l'installation.  

Des réserves sur les bâtiments présentant des défauts d'étanchéité  

Dans une étude réalisée pour le compte de l’Ademe (Agence pour la Transition Écologique), le COSTIC (Comité Scientifique et Technique des Industries Climatiques) émet des réserves sur le recours à la VMI lorsque le bâtiment souffre de défauts d'étanchéité à l’air. Les inquiétudes soulevées portent sur la poussée d’air vicié, chargé en humidité, à travers les points faibles de l’enveloppe du bâtiment. L’air extrait par surpression pourrait exacerber le phénomène de condensation à l’intérieur des parois à proximité des zones de fuites et aggraver des désordres existants ou latents. L’étude du COSTIC prouve, notamment, que les parois non étanches à l’air se chargent progressivement en humidité, entraînant des désordres qui pourraient à terme engager la pérennité de l’ouvrage.
 

Le prix d'une ventilation mécanique par insufflation (VMI) incluant l'achat du matériel et l'installation par un professionnel varie entre 2 000 et 5 000 euros. Ce coût peut fluctuer en fonction de l'agencement du logement, de la surface à ventiler et du choix du professionnel. Pour optimiser les coûts, il est conseillé de faire appel à un artisan Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) et de comparer plusieurs devis​

Quels sont les chantiers de prédilection pour la VMI ?  

Selon les fabricants, le fonctionnement de la VMI permettrait de lutter contre les phénomènes de remontées capillaires, lorsque la dynamique hydrique du bâtiment peine à gérer les transferts d’humidité depuis le sol vers le haut de la bâtisse.

 
Autre application, la mise en surpression du bâtiment préviendrait l’entrée du radon. En France, certaines régions sont sujettes à des niveaux élevés en radon. C’est principalement le cas en Bretagne, dans les régions du centre de l’Hexagone, en Corse et dans les massifs montagneux des Pyrénées, des Alpes et des Vosges. 

Associer VMI et domotique 

La domotique offre aux occupants la possibilité de piloter les différents systèmes du logement afin d'adapter leur fonctionnement selon leurs besoins. La VMI peut ainsi être associée à des outils de contrôle de la qualité de l’air intérieur. Des capteurs en veille permanente relèvent le taux d’humidité ou les niveaux de concentration en CO2, ce qui permet d'ajuster la ventilation en conséquence.