Qui dit que dans 10 ou 20 ans, un bien classé C au DPE (donc isolé de nos jours) ne sera pas déclaré sujet à la précarité thermique alors qu'il était A en 2012 ???????

La certification (ACERMI, par exemple) n'est pas un gage de garantie. C'est un marquage officiel qui revient à confirmer le niveau de performance mini que l'on peut attendre de l'isolant mesuré. La valeur Lambda annoncée n'est en aucun cas une garantie dans le temps et est établie sur des échantillons neufs.D'aileurs, une garantie s'exprime avec une notion de durée... et on n'a jamais vu noté "garanti x ans" à côté de la valeur lambda sur les étiquettes ou fiches techniques. Aussi perturbants puissent être ses propos, je vous invite à chercher le mot "garantie" sur TOUS les emballages d'isolants disponibles sur le marché. Ce sujet de la GARANTIE THERMIQUE" est victime d'un grand silence. Etude de cas : Imaginons que vous ayez un doute sur la performance de votre paroi, que vous fassiez un prélèvement (taille de l'échantillon normalisée) et qu'après mesure, le lambda annoncé ne corresponde pas avec la nouvelle mesure. -A qui demander des dommages (pour tromperie?)? -Ce n'est pas le fabricant qui a mesuré et attesté de sa valeur lambda! Aussi, dans le cadre d'un Contrat de Performance Energétique, avant de juger coupable l'architecte, qui est responsable du non respect de performance de l'isolant ? (la mise en oeuvre n'ayant rien à voir dans ce cas). -Attaquer l'auteur de la certification (par exemple l'ACERMI) ne revient-il pas à attaquer l'Etat? -N'est-ce pas l'Etat qui valide l'instauration des CPE? -N'est-ce pas l'Etat qui cautionne l'escalade des épaisseurs d'isolant à employer au fil des réglementations thermiques sans se soucier de la DUREE DE VIE EN OEUVRE? Qui est le pigeon dans l'histoire? Les économies d'énergie ont bon dos. Plus d'épaisseur = plus cher=plus de TVA : OK c'est bon pour les caisses. Mais ne faudrait-il pas que le client ai l'assurance de conserver dans le temps la performance de l'isolation achetée? Nombreuses sont les causes de perte de performance (perte de gaz par diffusion, humidification, retrait/déformation, rongeurs, absorption de vapeur d'eau...). Les isolants ne peuvent indéfiniment se positionner en tant que victime de la défaillance des produits associés. Le niveau d'exigence thermique est tel aujourd'hui que la GARANTIE THERMIQUE doit être instaurée. A défaut, il faut facturer la performance mini du produit plutôt que celle promise. C'est une question d'honnêteté commerciale, industrielle et sociale. Qui dit que dans 10 ou 20 ans, un bien classé C au DPE (donc isolé de nos jours) ne sera pas déclaré sujet à la précarité thermique alors qu'il était A en 2012 ??????? Appellerons-nous toujours ça de l'investissement?
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J approuve à 100% la réflexion de M.LEPRETRE. Pour illustrer ces propos, nous savons que la mise en œuvre dans le bâtiment est de qualité aléatoire. Et que Par exemple le facteur les tassements (invisible derrière les panneaux de bois ou de Ba 13) des isolants thermiques, tels que la laine de verre, la ouate de cellulose etc , pose de gros problèmes. Aussi la maintenance des bâtiments peut remettre en cause l'isolation thermique. Entre autre, l'intervention de couvreurs dans les combles, qui n'ont pas d'autre choix que de piétiner la LV, même avec un cheminement central. La conception des bâtiments est essentiel pour la durabilité des isolants.