Règle des 1/3 2/3

Bonjour, En 2021, nous avons fait appel à une entreprise pour améliorer l'isolation thermique de notre toiture. Celle-ci nous a proposé une isolation par l'extérieur avec 2 couches principales d'isolant: laine de bois semi-rigide entre chevrons (180 mm) et laine de bois rigide sur chevrons (100mm). On avait un R d'environ 7.2. Alors que nous avons signé notre devis en aout, elle revient vers nous maintenant pour nous proposer une nouvelle configuration. Selon elle, la laine de bois rigide n'est pas disponible avant des mois. De plus, l'entreprise n'est pas sûre que notre charpente supportera le poids de cette couche qui est dense (alors que le responsable est venu dans la maison et a pu voir la structure par une trappe...). Je me demande si l'entreprise ne nous propose pas cette nouvelle configuration à cause de l'envolée des prix et qu'elle ne s'y retrouverait plus dans son contrat signé. Elle nous propose aujourd'hui une couche semi-rigide de laine de bois de 100mm (au lieu de 180mm) et une couche de polyurethane de 115mm au-dessus des fermettes. J'aurai aimé conserver une couche plus épaisse de laine de bois (meilleur déphasage, même si c'est soumis à débat) mais l'entreprise soutient qu'il faut avoir maximum 100mm selon une prescription technique, que je ne retrouve pas. L'épaisseur de polyuréthane est fixée pour respecter une règle des 1/3 de R coté intérieur (laine de bois pour nous) et 2/3 coté extérieur (polyuréthane dans notre cas). Sur différents sites, j'ai lu que le polyuréthane avait une durée de vie un peu moins longue, une moins bonne isolation accoustique, un moins bon déphasage, un bilan environnemental moins bon. Par contre, à iso-R, le poids est moindre. Pouvez-vous me confirmer que ces 2 critères (max 100 mm couche inférieure et règle 1/3 2/3) sont applicables dans cette combinaison laine de bois coté intérieur, polyuréthane coté extérieur? Côté prix, quel est l'écart de prix entre de la laine de bois rigide (100mm d'épaisseur) et du polyuréthane (115mm d'épaisseur)? Est-ce normal de la part de l'entreprise d'avoir proposé ce devis sans s'assurer de la disponibilité de la matière première? Elle nous a également fait le coup sur les tuiles... Merci d'avance pour votre aide.
2 answers
Bonjour Sofi29 Pourriez-vous partager la source des études comparatives que vous mentionnez? Merci d'avance. "les études comparatives avec des isolants plus traditionnels réalisées en combles en France, Suisse et Belgique ne permettent pas de retrouver cet avantage à l'échelle du bâtiment." Bonne journée
Bonjour, merci pour vos éléments de réponse. Nous avions fait 3 devis. Nous avions été convaincu par cette entreprise par l'argument déphasage avec la fibre de bois. Il semblerait qu'on se soit planté... Les autres proposaient plutot laine minérale et polyuréthane. L'entreprise ne nous a pas donné le "nouveau" prix avec le polyuréthane et j'appréhende fortement car je crains qu'elle veuille abuser du fait qu'on ait déjà signé avec eux (et surtout payé un acompte non négligeable!). ça sera difficile de comparer car nous n'avions pas exactement les mêmes configurations. Mais les devis initiaux se valaient malgré les différences (tuiles différentes, isolants différents, etc...)  
Bonjour Nono78, La crise sanitaire et les pénuries de matériaux qu'elle entraîne ne facilitent pas l'exécution des chantiers. Les entreprises sont confrontées à des délais de livraison qui malheureusement s'allongent. Le déphasage est souvent utilisé comme argument de vente des produit en fibres de bois, toutefois, les études comparatives avec des isolants plus traditionnels réalisées en combles en France, Suisse et Belgique ne permettent pas de retrouver cet avantage à l'échelle du bâtiment. Les facteurs les plus importants au-delà de la forte isolation de l'enveloppe du bâti, sont la surventilation nocturne, l'occultation des ouvrants en journée et la limitation des apports internes. L'impact de la nature de l'isolant ressort comme inférieur à 1°C à conditions d'usage identiques. Il faut dire que la masse de l'isolation est bien moindre que la masse de la structure du bâti. Compacité du bâtiment et bioclimatisme sont aussi des pistes de réflexion à exploiter.   En ce qui concerne la règle des 1/3-2/3, c'est en termes de résistance thermique R globale de la paroi qu'il faut raisonner : 1/3 de R est à positionner du côté chauffé de la paroi quand les 2/3 de R sont à positionner du côté extérieur, soit du côté froid, ceci afin d'éviter tout risque de déplacement du point de rosée dans l'épaisseur de la paroi et l'apparition de condensation. Pour les prix, difficile de vous donner un comparatif prix sachant que celui-ci varie en fonction du fournisseur et du volume réalisé par l'entreprise. Néanmoins, les produits en polyuréthane pour le sarking restent onéreux.  Aviez-vous fait réaliser d'autres devis afin d'avoir une base comparative pour les travaux envisagés ? Il est toujours intéressant d'avoir au moins 2 à 3 devis et des éléments de comparaison tant techniques qu'au niveau des solutions et prix proposés.  De plus, il est très surprenant de justifier le changement de solution par le fait que la charpente pourrait ne pas supporter le poids de la solution d'isolation... Le rendez-vous préalable à tout devis est justement fait pour vérifier la faisabilité technique par un homme de l'art. Reconnaîtraient-ils que la visite technique n'a pas été correctement réalisée ? Cela n'est pas très encourageant et rassurant pour la suite des travaux :-(  Cordialement.