Question

Bonjour, Je souhaite rénover la façade de notre maison à ossature bois construite en 1991. La structure actuelle est composée de : - pare vapeur - 2 couches de laine de verre de 10 cm - un bardage extérieur de type béton d'une épaisseur de 2 cm environ. La solution proposée par notre entrepreneur est une isolation par l'extérieur en polystyrène d'une épaisseur de 14 cm (R=3.70) en pose collée. Pensez-vous qu'il y a un risque de "point de rosée", car nous voulons à tout prix éviter l'humidité qui pourrait poser des problème à la structure de notre maison. Sachant qu'en parallèle, nous installerons une VMC hygroréglable avec des entrées d'air dans chaque chambre, ainsi que dans le séjour. Merci pour vos conseils.
3 answers
Bonjour Bacchus68, Ce n'est pas vraiment le problème de condensation qui me pose question car le fait de poser une VMC en complément de l'isolation extérieure va permettre d'éviter l'excès d'humidité dans l'air intérieur. De fait, vous devriez même avoir moins de transferts de vapeur d'eau dans les parois puisque la ventilation prévue sera assujettie à l'occupation des locaux et au taux d'humidité produit en intérieur. Ce qui pose davantage question c'est de savoir comment est monté le parement béton actuel (avec ou sans lame d'air ?) et s'il peut recevoir le poids d'une isolation + parement additionnels. La question se posera encore davantage avec une laine de roche sous enduit qui est plus lourde qu'un PSE standard. Si ce bardage est mis en oeuvre avec une lame d'air ménagée entre les panneaux et l'isolation actuelle, mieux vaudrait envisager sa dépose pour renforcer l'isolation en posant une ossature complémentaire. Il est donc primordial de vérifier le montage actuel du parement avant tous travaux d'isolation complémentaires. Cordialement.
Bonjour, Merci beaucoup pour cette réponse. Je pense que le pare-vapeur sur la partie chauffée n'est pas totalement étanche, loin de là. Dans ce cas, n'est-il pas préférable d'opter pour de la laine de roche en pose collée sous enduit, plutôt que du polystyrène ? Cela permettrait une meilleure respirabilité en cas de condensation, non ? Vous remerciant
Bonjour Bacchus68, Pour que cela ne pose pas de problème particulier quant aux transferts hygrothermiques, il faudrait savoir quel est le Sd de la membrane pare vapeur posée du côté chauffé. Selon la description donnée ci-dessus, il semble que le bardage ne soit pas mis en oeuvre avec une lame d'air ventilée entre l'isolant et le bardage. Aussi, je m'interroge sur la nature du pare vapeur posé du côté chauffé. En effet, lorsque le bardage extérieur ne comporte pas de lame d'air ventilée, la résistance à la transmission de vapeur d'eau (valeur Sd) du pare vapeur indépendant et continu, exigé par le DTU 31.2 Maisons et bâtiments à ossature bois, peut aller au-delà de 90 mètres (soit une perméance maximale de 0,001 g/m2 .h.mmHg). Il faut donc avant tous travaux complémentaires vérifier la nature du pare vapeur et s'assurer qu'il répond bien à l'exigence pour une mise en oeuvre avec bardage non ventilé. Sans ces éléments, il serait prudent de faire procéder à une étude hrygrométrique des parois (Bureau d'étude thermique) prenant en compte les conditions climatiques de la zone géographique où se situe le bien et les équipements de la maison en termes de chauffage et ventilation notamment, pour s'assurer que les travaux envisagés ne comportent pas de risque. Par ailleurs, votre poseur doit s'assurer que le système de fixation du bardage est suffisamment dimensionné pour être apte à recevoir le poids du système d'isolation complémentaire. Il se peut en effet que le système de fixation n'est été dimensionné que pour le poids du bardage envisagé et alors, pour assurer une bonne tenue dans le temps de l'isolation extérieure complémentaire, il pourrait être nécessaire d'aller rechercher la structure porteuse pour fixer mécaniquement les panneaux afin de ne pas créer de désordre. Au vu de ces éléments de réponse, vous comprenez qu'il est difficile de vous répondre de façon précise. Cordialement.