Ais-je raison ou tort de penser que cette sur-isolation ne servira à rien ?

Bonjour. J'habite un hlm insalubre. Des murs saillants provoquent des ponts thermiques qui entraînent condensation et moisissures en hiver. Les murs de façades sont bien isolés et ne sont pas du tout froids, sauf là où les murs saillants entrent. L'office HLM remet une couche de polystyrène à l'extérieur, isolant les murs déjà bien isolés, mais ne recouvre pas les murs saillants. Ces derniers ne seront donc isolés que sur les 10 premiers cm. Y a t'il une chance d'amélioration ? Là où les murs saillants rencontrent le pont thermique provoqué par la dalle du balcon, les moisissures s'étendent jusqu'à 50 cm de l'angle. Je crains que l'isolation supplémentaire ne les fasse régresser que de quelques cm. D'autre part, l'humidité de l'air se condensait aussi sur les fenêtres, ce qui m'arrangeait bien car c'est plus facile d'accès pour nettoyer. Or celles-ci sont changées pour des fenêtres bien isolées et elles ne capteront donc plus une partie de la condensation. Du coup je crains que la situation reste exactement la même, voire empire. Ais-je raison ou tort de penser que cette sur-isolation ne servira à rien ? Si j'ai raison, quels arguments employer pour convaincre d'isoler totalement les murs saillants ? Merci de votre aide.
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Bonjour Chantal, Pour être sûre de bien appréhender votre chantier, je récapitule les points principaux relatifs à la rénovation entreprise : - les parties de murs de façade qui rentrent dans les logements ne seront pas isolés lors de la rénovation. Ce sont peut-être les murs sur lesquels se trouvent les fenêtres ? - une isolation par l’extérieur est prévue mais uniquement sur les parties planes des façades alors qu’elles comportent déjà une isolation. - les fenêtres vont être remplacées par des fenêtres plus performantes - il existe un pont thermique à la jonction de la dalle du balcon et le sol au-devant des murs rentrants L’isolation mise en œuvre en façade ne modifiera pas le pont thermique existant à la jonction de la dalle du balcon avec les murs rentrants. Ce pont thermique relève de la solution constructive mise en œuvre à l’origine. Il n’a certainement pas été géré à la construction par la mise en œuvre d’un rupteur de pont thermique et il est très difficile aujourd’hui de corriger ce type de faiblesse dans un bâtiment existant. Je suppose que les fenêtres qui sont changées sont les portes fenêtres donnant sur le balcon. Améliorer la performance thermique de ces portes fenêtres améliorera malgré tout la performance globale d’isolation des parois sur lesquelles elles se trouvent. Il faut toutefois veiller à ce que ces nouvelles fenêtres comportent des entrées d’air pour le renouvellement sanitaire de l’air intérieur conformément aux exigences de la réglementation thermique pour les bâtiments existants (arrêté du 3 mai 2003 https://www.legifrance.gouv.fr/af...xte.do?cidTexte=JORFTEXT000000822199 ). Ce qui amène à la question suivante sur la gestion de la vapeur d’eau dans l’air intérieur : l’appartement dispose-t-il bien d’un système de ventilation mécanique contrôlée afin d’assurer le renouvellement permanent de l’air intérieur ? L’humidité que produit notre mode de vie actuel (activité des occupants, lessive, linge séchant en intérieur, douches, cuisine, etc.) est importante et sans ventilation, cela ne peut générer à terme que des pathologies. L’air intérieur finit par saturer et condense au contact des parois froides (par exemple, sur le sol froid en regard de la dalle du balcon) et cette condensation ne peut qu’amener à terme des moisissures. Bon courage